Les 5 erreurs des entreprises de réalité augmentée d’après Olivia Siu

Olivia SiuIl y a des rencontres improbables que les réseaux numériques rendent aujourd’hui possibles. C’est donc sur dans la communauté Google+ « Augmented Reality – Réalité Augmentée » que j’ai croisé Olivia Siu, la directrice marketing de Merchlar et l’auteur du blog THE IDEA MUG.

Dans son article « 5 Mistakes AR Companies Are Making » Olivia nous propose de réfléchir à quelques points de bon sens que toutes les entreprises proposant de la réalité augmentée devraient avoir en tête. Je vais me permettre de commenter des 5 points et je vous invite à donnez également votre propre point de vue !

1- C’est quoi une image « traquable » ?

Je ne dois pas être suffisamment immergé dans le milieu de la réalité augmentée car je n’ai jamais utilisé ce mot 🙂 Nous avons l’habitude de parler de marqueur, même avec des images classiques. Un reste des vieux dessins carrés en noir et blanc je suppose ! En tout cas cela reste très compréhensible par les non spécialistes. En tout cas, l’idée de parler de « cibles » me semble assez intéressante et prend peut-être plus d’importance quand nous faisons référence à des « objets » plutôt qu’à des images. Un visage par exemple devient « une cible ».

2- La réalité augmentée pour tout et pour tout le monde !

Ça a le mérite d’être clair ! En considérant la techno pour la techno, c’est à dire en faisant fi de l’usage et de l’utilité, on ne peut pas aller très au-delà de l’effet « Whaou » … et c’est un peu court de nos jours !

3- Faire et refaire de la pédagogie … ponctuellement et sans en avoir l’air !

Savez-vous ce qu’est la réalité augmentée ? Si vous lisez ce blog je pense que oui. Mais pour le commun des mortels c’est beaucoup moins certain. Depuis l’arrivé des Google Glass, un certain nombre d’experts techno geek peuvent en parler aux repas de famille mais là encore, leur connaissance restent superficielles. Charge donc aux entreprises de faire pour quelques années encore de la pédagogie et d’expliquer ce qu’est la réalité augmentée sans jargon anglo-branchouille … D’ailleurs je vous invite à le faire sur ce blog ou en nous accompagnant dans l’organisation d’un ARuseCamp !!

 4- La technologie est tellement parfaite … Qu’elle disparaît

La réalité augmentée est une technologie assez incroyable … Sa faculté de mélanger le virtuel et le réel semble parfois même magique. Mais une technologie n’est rien sans la créativité des gens qui l’utilisent. C’est toute la valeur ajoutée des entreprises spécialisées de proposer une expérience, un scénarisation créative autour d’une marque, d’un produit ou d’une entreprise. Cela rejoint le principe de l’interactivité augmentée dont nous parlait Laurent ALLIAS il y a déjà une éternité (2010) !

5- Ne laissez pas tomber vos utilisateurs !

Pensez à une expérience sur la durée ! Une fois que vous avez donné à vos utilisateurs une expérience marquante en utilisant de la réalité augmentée, ne les laissez pas tomber … Continuez et développez ! Olivia nous donne un exemple à ne pas suivre dans son article. Le magazine  GQ à proposer dans la réalité augmentée dans son numéro de Septembre 2012 et puis … rien … En même temps, ce n’est pas le premier et pas le dernier à faire cela. Vous pensez vraiment que Playboy Pays-Bas va faire mieux ?

Et vous, qu’en pensez vous ? Il y a d’autres erreurs à éviter ?

AR consultant & RA'pro president à GMC | Site Web | Plus de publications

Grégory MAUBON est consultant indépendant en réalité augmentée (animateur et conférencier) depuis 2008, où il a créé www.augmented-reality.fr et fondé en 2010 RA'pro (l'association francophone de promotion de la réalité augmentée). Il a aidé de nombreuses entreprises (dans plusieurs domaines) à définir précisément leurs besoins en réalité augmentée et les a accompagnées dans la mise en œuvre.

4 comments for “Les 5 erreurs des entreprises de réalité augmentée d’après Olivia Siu

  1. Je voudrais ajouter une chose à laquelle je tiens particulièrement. J’aime l’idée énoncée que les entreprises doivent faire de la pédagogie encore et encore. Pour ma part, on parle trop souvent de « la faculté de mélanger le virtuel et le réel ». Le virtuel et le réel ne s’opposent pas. La réalité augmentée mélange des objets, des sons, des textes qui ne sont pas là dans l’instant et/ou le lieu où l’on se trouve avec l’environnement présent. Mais ces objets, textes etc. sont le plus souvent des choses réelles. J’aime cette définition de « L’arbre est virtuellement présent dans la graine. » IL faudrait dire que la réalité augmentée rend des objets, des sons, des textes virtuellement présents. Que ces objets soient réels ou non… techniquement, il n’y a pas de différence à afficher un dragon ou une boite de conserve, mais si aucun d’eux n’est en ce moment à coté de vous, ils sont tout aussi virtuels l’un que l’autre. L’un n’est pourtant pas irréel.

  2. Bonjour Fabien et merci de ton commentaire. Comme il est dit au début, ce n’est pas une traduction mais plutôt une discussion personnelle sur les points soulevés par Olivia. J’ai déjà touché du doigt chacun des points abordés. Ils sont des erreurs au sens où ils entrainent dans la majorité des cas un échec de l’application ou du service de RA proposé.
    N’hésite pas à nous faire part de tes propres observations pour poursuivre la discussion.

  3. Votre article est aussi confus que l’article original, et même après avoir lu les 2, je ne comprends pas si c’est une traduction, une critique, ni même en quoi les 5 points cités sont des erreurs.

  4. Bonjour,

    Effectivement, cela est actuellement organisé principalement autour d’un effet waouh, par exemple, le secteur média et retail restent interrogatif sur la valeur ajoutée de cette techno. C’est la raison pour celle-ci cela reste au stade d’essai par exemple.
    Reste à voir quelle expérience et bénéfices utilisateurs apporter via cette fabuleuse technologie… et de ce fait quelle type d’info et incrustation apporter (3D ou non).

    Si nous développons une expérience utilisateur dont l’objectif peut être la communication, la vente ou le service ; cela est à mettre en parallèle avec les univers et les usages des utilisateurs ou consommateurs.
    Donc quel est le bénéfice utilisateur ? Et pourquoi, il doit continuer son expérience avec la marque ou l’offre… Nos consommateurs sont très cultivés en terme de marketing, l’effet de surprise vous fait sortir de la masse mais si il n’y a rien en bénéfices derrière, cela retombe vite…
    Difficile pour les entreprises d’investir dans une offre qui permet uniquement de sortir de la masse, les entreprises en veulent plus maintenant…
    Comment traitez vous cette approche innovation, expériences et usages dans votre activité ?

    Benoit Convard

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