Kalank – La startup française spécialisée en Lens AR (Snapchat / Facebook..)

J’ai eu la chance d’interviewer Adrien Carta, Co-Fondateur et CTO de l’entreprise Kalank. Cette startup est spécialisée dans la réalité augmentée et le gaming. En parallèle des jeux en développement, Kalank créé des lens de Réalité Augmentée sur Snapchat et Facebook.
Je vous laisse découvrir ci dessous la restitution de l’interview.
Bonne Lecture !
Hello Adrien,
Pourrais tu présenter Kalank et l’équipe de co-fondateurs(trice) ?
Nous sommes trois co-fondateurs ayant créé Kalank en 2017 : Juliette Ruaux, Baptiste Deneufbourg et moi-même, Adrien Carta. Avant de se rencontrer à l’ENJMIN, l’Ecole Nationale des Jeux et Medias Interactifs Numériques, nous avons eu chacun un parcours un peu différent.
Juliette a une formation de Graphiste et d’UI/UX Designer, c’est à elle qu’on doit l’identité visuelle de Kalank par exemple. Baptiste a quant à lui d’abord suivi une formation dans l’audiovisuel avant de se tourner vers le Game Design, puis le Management de Projets. Pour ma part j’ai plutôt une formation de Programmeur, et j’ai, comme Baptiste, suivi la formation de Management de Projets de l’ENJMIN.
Chacun de nous est très polyvalent, et c’est bien nécessaire dans une start-up comme la notre, où nous cherchons toujours des moyens créatifs et simples pour imaginer des expériences numériques marquantes et originales.
C’est donc tout juste diplômés de l’ENJMIN que nous avons créé notre entreprise suite à une opportunité offerte par Arte de travailler ensemble sur un premier projet de jeu vidéo. On peut dire que ce projet nous a mis le pied à l’étrier.
À présent nous nous spécialisons dans la création d’expériences en Réalité Augmentée, et nous collaborons avec des entreprises de secteurs variés pour découvrir ensemble toutes les possibilités offerte par ce que nous considérons comme un nouveau média en devenir.
En parcourant votre site internet, j’ai pu voir que vous développiez des Lens de réalité augmentée sur Snapchat et Facebook, pourrais tu nous en dire un peu plus ? 
Les Lens, chez Snapchat, et les AR Camera effects, chez Facebook (bientôt Instagram et Messenger), nous semblent être une excellente opportunité pour le développement de la Réalité Augmentée auprès du très grand public.
Nous pensons qu’aujourd’hui le principal souci de la Réalité Augmentée n’est pas tant la technologie, qui évolue très vite, très bien, et devient de plus en plus stable, que la manière de distribuer les expériences et de les inscrire dans les usages du public.
C’est une nouvelle façon de montrer du contenu (information, divertissement, publicité…), et cette nouveauté implique de repenser les contenus bien sûr, mais aussi la façon dont on y accède.
En 2018, la Réalité Augmentée est très majoritairement accessible grâce aux smartphones. Sans rentrer dans le débat « Finalement, les smartphones sont-ils le meilleur Form Factor pour la RA ? », il faut déja s’adapter à cette réalité. Hors, sur smartphone, chaque expérience est proposée via une nouvelle application à télécharger et c’est de plus en plus compliqué de convaincre une audience de la nécessité de télécharger une application, d’autant plus quand c’est pour un évènement, la visite d’un lieu… Quelque chose de ponctuel.
Aujourd’hui les gens ont leurs apps préférées déja installées sur leurs devices, et parmi elles figurent en excellente position les Réseaux Sociaux. C’est pourquoi nous pensons que la stratégie adoptée par Snapchat et Facebook, qui proposent chacun des outils spécifiques pour créer et distribuer du contenu RA intégré à leurs écosystèmes, est vraiment intéressante pour la diffusion très grande échelle de petites expériences en Réalité Augmentée. Bien sûr ces écosystèmes un peu fermés ne permettent pas de tout faire, et un Pokemon Go intégré à Snapchat ne verra certainement sans doute jamais le jour, mais ce n’est pas du tout le besoin évoqué par nos interlocuteurs.
Que ce soient les marques, les lieux culturels, les organisateurs d’événements ou les artistes, leur besoin est de l’ordre de la petite expérience sympathique et engageante, qui permet de communiquer, voire qui devient virale. Ils recherchent des interactions sociales, qui engendrent de l’acquisition, de l’engagement ou de la rétention d’utilisateurs. Ca ne veut pas dire que ces expériences doivent être génériques, nous pensons qu’il faut au contraire beaucoup de créativité pour réussir à proposer une expérience mémorable dans un tel format, et c’est pourquoi nous sommes très vigilants à tous les outils que nous mettent à disposition Snapchat et Facebook.
Tout cela est très nouveau, donc il est difficile de dire quels secteurs sont les plus intéressés par ces produits, même si nous avons déjà pu constater un intérêt très fort des organisateurs d’événements, ou de certains lieux culturels comme les musées par exemple. Mais nous pensons que très rapidement (d’autant plus avec l’arrivées des AR Camera effects sur Instagram et Messenger), que toutes les marques auront plus ou moins un intérêt à engager leurs utilisateurs comme cela, et qu’un peu à la manière de la tendance du « il me faut mon site web » ou « il me faut mon application », on atteindra une réelle tendance pour ces solutions.
D’ailleurs, il me semble que vous venez tout juste de sortir une lens de réalité augmentée en rapport avec la coupe du monde, peux tu nous décrire l’experience ?
Comme je l’expliquais précédemment nous venons du jeu vidéo et des expériences interactives. Quand nous avons réfléchi à quel pourrait être un bon Lens qui puisse nous servir de démonstration qu’il est possible de faire des expériences funs et interactives, nous nous sommes dit qu’un mini-jeu serait idéal. C’est pourquoi, contexte oblige, nous avons réalisé HeadBall. C’est un jeu simple, où il s’agit de jongler avec la tête, sans jamais faire tomber le ballon au sol. Ca paraît très facile, mais mon meilleur score pour le moment c’est 14 jongles !
Là où on essaye de faire une expérience vraiment pensée pour le partage de vidéos/selfies, c’est qu’avant même de commencer à jongler, les joueurs peuvent choisir entre les 32 pays de la compétitions celui qu’ils souhaite représenter (vraiment navré pour les supporters de l’Italie…), pour porter le drapeau du pays sur leurs joues, à la manière des peintures que se font les supporters pour les matchs de leurs équipes. Du coup, ça crée une émulsion, car les joueurs peuvent se prendre en selfie avec leur score personnel et leur drapeau !
De plus, la grande force de ces expériences, c’est que si je partage un snap de mon score à un ami par exemple, celui-ci se verra automatiquement proposé de récupérer le Lens, et donc il pourra me répondre avec un meilleur score !
L’interview touche à sa fin, merci pour toutes ces informations, d’ailleurs, si on souhaite discuter avec vous, comment pouvons nous vous joindre ?
Pour nous joindre, le plus simple reste de nous envoyer un mail à contact@kalank.fr. Mais si vous voulez en savoir plus sur tout ce que nous faisons, n’hésitez pas à nous suivre sur Twitter ou bien à aller sur Kalank.fr !
Nous avons d’ailleurs sur notre site un blog, l’Oeil de Kalank, alimenté régulièrement, qui aborde la Réalité Augmentée sous plusieurs angles.
Dernièrement nous avons par exemple fait un article sur une étude de cas de l’application IKEA Place, très souvent citée en modèle d’application RA, qui permet de savoir concrètement l’impact de l’application sur son audience et ses intentions d’achat.
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Jean-Francois Kitchiguine is a spatial computing consultant and speaker since 2010. He builds tailor made conferences and helps clients to understand the challenges of spatial computing linked to their industry. Thanks to his dual IT and Business skills, he leads spatial computing projects, from the POC to the industrialization phase. Jean-Francois Kitchiguine sits on the board of RA Pro and is a founding member of the Open AR Cloud Association.

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