Marqueur spécialisé ou image classique pour faire de la réalité augmentée ?

Un marqueur spécialisé

Suite à une récente discussion sur le groupe LinkedIn « Augmented Reality Professionals »  j’aimerai avoir vos avis, amis lecteurs, sur l’usage des marqueurs dans les applications de réalité augmentée. Doit-on aujourd’hui continuer à utiliser des marqueurs spéciaux noir et blanc, ou peut-on s’en affranchir et tout miser sur la reconnaissance d’image ?

Les arguments apportés dans la discussion sont très intéressants, en voici certains dans le désordre :

  • Les marqueurs sont en général plus rapides à analyser par les logiciels actuels de réalité augmentée. Pour des installations fixes (PC, bornes interactives, etc.) cela n’a pas d’influence mais pour une utilisation sur des terminaux mobiles, cette vitesse est importante et participe à améliorer l’expérience utilisateur.
  • Le marqueur est tellement spécifique dans son graphisme qu’il prépare l’utilisateur à une expérience de réalité augmentée. Cette technologie est encore nouvelle et cette « marque » va faciliter la prise en main en donnant un repère. C’est un peu la même chose avec les QR-code, le public s’habitue doucement à l’usage.
  • L »utilisation d’images classiques permet de ne pas dénaturer les objets et donc de leur apporter une « fonction » supplémentaire de manière très naturelle. C’est typiquement le cas des magazines augmentés.
  • Le monde est fait d’images 🙂 Il est donc plus naturel de se baser dessus pour l’augmenter plutôt que d’ajouter des marqueurs !!
  • La tendance de toutes les technologies est de disparaître de la vue des usagers, c’est ce qu’il se passe avec les images.

Une image comme marqueur

Au delà de toutes ces discussions, on sent bien que nous sommes dans une période transitoire pour la réalité augmentée. L’adoption par le public n’est pas encore faite et la technologie (puissance des machines, des algorithmes et des réseaux sans fils) encore en développement. De même les terminaux d’aujourd’hui comme les tablettes, les PC ou les smartphones ne sont pas très pratiques à utiliser. L’arrivé de lunettes ou de projections actives va certainement changer la donne.

Gardons également à l’esprit qu’une bonne partie des applications actuelles utilisent des données de positions pour poser la couche de réalité augmentée. OK, c’est pas très pratique pour un magazine … quoique avec un peu de RFID 🙂

Alors, votre avis là dessus ?

MaJ : Suite au sondage mise en ligne avec l’article, vous pensez à pres de 50% que les futurs marqueurs sont des images « classiques » pas des spécifiques.

AR consultant & RA'pro president à GMC | Site Web | Plus de publications

Grégory MAUBON est consultant indépendant en réalité augmentée (animateur et conférencier) depuis 2008, où il a créé www.augmented-reality.fr et fondé en 2010 RA'pro (l'association francophone de promotion de la réalité augmentée). Il a aidé de nombreuses entreprises (dans plusieurs domaines) à définir précisément leurs besoins en réalité augmentée et les a accompagnées dans la mise en œuvre.

3 comments for “Marqueur spécialisé ou image classique pour faire de la réalité augmentée ?

  1. Merci de tes remarques Bruno, je suis d’accords avec toi, il est important de bien identifier la « porte d’entrée » vers la réalité augmentée. Aujourd’hui, il me semble que le marqueur a encore cette fonction. Mais il est toujours intéressant de surprendre 🙂

  2. Tout dépend de l’usage, des contraintes de sécurité, de la médiation, des budgets.
    Dans le domaine de l’art, nous expérimentons les deux approches: un appel à l’œuvre sous forme de veduta (noir et blanc), qui va inciter au prolongement (le signe est fort, remarqué, l’interface et son périmètre bien compris). La reconnaissance de motifs, comme dans le projet paper toy, où le visage de l’animal provoque des changements d’humeur. Il faut alors plus d’explications.
    Mais tout est permis: réalité augmentée en référentiel 3D, combinaisons de techniques de biométrie, RFID ou NFC, capteurs spécialisés. Mais se posent alors les questions d’identification de la source, de l’interface, de la certification, du budget à y consacrer, de logiciels spécifiques pour visualiser ou générer les effets.
    Un code à barres ou signe imprimé reste le plus simple à diffuser et identifier. Un peu d’infos sur le sujet ici aussi – http://code-a-barres.blogspot.fr

  3. Marqueur car comme il est indiqué ci -dessus il prépare à l’expérience qui va suivre. Pour ma part, il n’y a pas d’intérêt à avoir une image qui va représenter ce que je m’appréte à voir.Le marqueur suscitera plus de curiosité et de recherche dans l’objet t projetté en RA. Et c’est aussi un signe distinctif : je vois un marqueur donc il y a de la RA quelque part,

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