Le no-code est en train de révolutionner la façon dont les entreprises créent et gèrent leurs outils numériques, rendant la technologie accessible même aux non-développeurs. Dans le domaine de la réalité augmentée (AR), des solutions comme Trace, Spline, ou ShapesXR facilitent la création de contenus immersifs, sans connaissances techniques. Cet article explore comment ces innovations répondent à des besoins spécifiques, et comment elles peuvent transformer des projets créatifs, comme une exposition de street art digital ou la gestion d’appels d’offres, tout en s’alignant sur les enjeux actuels des entreprises.
Hasard ou demande du marché ?
La montée en puissance des outils no-code n’est pas le fruit du hasard, elle répond à une demande croissante des entreprises qui cherchent à gagner en agilité, en autonomie et en rapidité dans le développement de leurs projets digitaux. Pendant longtemps, la création d’applications a été le terrain de jeux des développeurs et des experts techniques. Cela impliquait des compétences en codage, des budgets plus ou moins élevés et des délais de production souvent longs.
Aujourd’hui, la situation change radicalement. Les outils no-code permettent de contourner ces obstacles. Des plateformes comme Zapier, Make, ou Webflow se sont imposées comme des incontournables, en offrant des solutions qui simplifient la création et l’automatisation de tâches complexes. Les entrepreneurs, marketeurs et gestionnaires peuvent désormais eux-mêmes concevoir des applications ou des workflows, sans dépendre d’une équipe de développement. Cela réduit les coûts et accélère les mises en œuvre.
Mais ce qui nous intéresse, c’est l’application de cette logique de no-code dans des domaines créatifs qui paraissaient jusqu’ici inaccessibles aux non-experts, comme la réalité augmentée.
Quand le No-Code facilite l’accès à la Réalité Augmentée
La réalité augmentée est un domaine particulièrement complexe. Quiconque a tenté de produire des contenus en RA sait à quel point les outils traditionnels, tels que Unity ou Unreal Engine, demandent une expertise technique poussée. J’ai moi-même fait face à ces défis en tentant de concevoir des éléments AR pour mon projet d’exposition de street art digital intitulé « The Olympians« , prévue lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. Malgré des heures passées sur Unity, je me suis heurté à la difficulté de créer une application simple, géolocalisée et validée par Google (sous peine de recevoir la mention : « cette application est potentiellement dangereuse » !!) que ce soit pour superposer des œuvres sur des bâtiments parisiens ou pour créer des expériences immersives destinées aux amateurs d’Art Digital.
C’est là que les outils no-code comme Trace AR, Spline, ou ShapesXR interviennent pour changer la donne. Trace AR, par exemple, permet de créer des expériences immersives sans avoir à coder, avec une interface simple et des fonctionnalités intuitives. Ce genre d’outil m’aurait épargné des heures de frustration en simplifiant la création de scènes RA pour mon exposition. Plutôt que de passer du temps à résoudre des bugs ou à comprendre des scripts complexes, Trace AR propose un environnement dans lequel on peut rapidement visualiser et déployer des créations sur des appareils mobiles.
De la même manière, Spline permet de concevoir en 3D de manière fluide, avec une interface qui rend la modélisation, l’interactivité accessible même à ceux qui n’ont aucune expérience dans le domaine. Cela aurait pu potentiellement me permettre de gérer des sculptures digitales. Et l’intérêt de ces outils ne se limite pas à la création artistique.
Dans mon activité professionnelle, je me suis souvent heurté à des tâches administratives et opérationnelles qui, bien qu’essentielles, me faisaient perdre un temps considérable. Qu’il s’agisse du traitement de dossiers d’appels d’offres, de l’organisation de webinaires ou d’autres projets collaboratifs. Des outils no-code comme Zapier ou Make permettent d’automatiser ces tâches et d’accélérer l’ensemble des processus.
Les outils no-code, qu’ils soient centrés sur l’automatisation, la création d’applications ou encore sur la réalité augmentée, répondent à un besoin essentiel : celui de rendre la technologie accessible à tous, quel que soit le domaine d’application.
No-Code Summit 2024 : un rendez-vous incontournable
Ces technologies no-code suscitent un tel engouement auprès des entreprises que des événements comme le No-Code Summit se créent pour leur rendre hommage, favoriser les échanges et connecter les professionnels du domaine. La prochaine édition, qui se tiendra les 16 et 17 octobre à Station F, Paris, est déjà un événement phare. Il réunira plus de 160 intervenants, des pionniers de l’industrie et des créateurs innovants, tels que Fabian Veit, PDG de Make, et Emmanuel Straschnov, cofondateur de Bubble.
Le programme s’annonce riche avec des conférences, des ateliers pratiques, et des sessions de networking destinées aux grandes entreprises ainsi qu’aux startups. Parmi les temps forts, on trouve les NoCoders Games, une compétition où les participants devront relever des défis de création d’applications avec des outils no-code, ainsi que le NoCode Hackathon.
Les participants auront aussi l’opportunité d’assister à la fameuse NoCode Party, sponsorisée par Make, pour un moment de détente et de networking. Ce sommet offrira également des opportunités de Meet & Match entre startups et grandes entreprises pour favoriser les collaborations.
RA’pro sera présente au No-Code Summit, si vous voulez nous rencontrer n’hésitez pas à nous envoyer un message !
Une révolution en marche
Le mouvement no-code dépasse largement la simple mode. Il marque un tournant décisif dans la manière dont les entreprises adoptent la technologie. Le no-code permet à des personnes sans aucune compétence en programmation de créer des solutions sur mesure, rapidement et efficacement. Cette accessibilité est essentielle dans un monde où la rapidité d’exécution et l’innovation sont devenues des facteurs clés de succès.
En effet, si les grandes entreprises technologiques peuvent se permettre de recruter des développeurs spécialisés pour chaque projet, ce n’est pas le cas de la majorité des PME et des indépendants. Pour ces structures, le no-code représente une chance unique de rivaliser avec les grands acteurs, en leur offrant les mêmes outils et les mêmes possibilités à moindre coût. Les startups bénéficient également de cet écosystème en créant rapidement des prototypes, testant des idées et pivotant sans avoir à investir des sommes importantes dans le développement.
Malgré mon énoncé ci-dessus, on s’aperçoit clairement que les grandes entreprises, utilisent également le No-Code dans leurs process, qu’ils soient de simulation, de formation, ou de conception.
De plus, cette approche favorise une collaboration interdisciplinaire. Dans les équipes, le no-code permet à chacun, que ce soit un designer, un chef de projet ou un marketeur, de contribuer activement à la création d’outils numériques. Le résultat ? Des solutions plus créatives, plus adaptées aux besoins réels des utilisateurs et une capacité d’innovation démultipliée.
Les outils no-code simplifient également la gestion des projets complexes, en automatisant les processus répétitifs, en centralisant les informations et en facilitant la collaboration. Cela permet aux entreprises d’optimiser leur productivité et de se concentrer sur l’essentiel.
Nous assistons donc à une véritable démocratisation de la technologie, où chacun, quelle que soit sa maîtrise des outils numériques, peut contribuer au développement de solutions innovantes. C’est sans doute l’une des révolutions les plus marquantes de notre époque, et elle est encore loin de montrer tous ses effets.