Pour ce troisième article consacré à Laval Virtual 2014, nous allons vous présenter notre vision de la 2ème série de tables rondes. Le thème général était les usages de la réalité augmentée dans l’industrie.
La première table ronde était consacrée à l’augmentation des documentations techniques, manuels et notices.
Les intervenants de cette table ronde étaient :
* Thomas Jouhanneau (Technical Pre-Sales Engineering Solutions chez Metaio)
* Yvon Patte (Responsable Cellule Innovation de la DSI à GRTgaz)
* Frédéric Guillou (Chef de Projet Innovation à GRTgaz)
* Zile Liu (Co-founder & CEO de Laster Technologies)
Pour tous les intervenants, il est important que la qualité des animations et illustration (3D ou pas) soient au rendez-vous. Il faut apporter un réel plus à la documentation et aux manuels traditionnels. Les utilisateurs sont habitués, grâce ou à cause des consoles de salon et autres média 3D à consommer des contenus multimédias de très bonnes qualités. Ils attendent le même niveau de rendu et d’interaction.
Un autre point d’accord est que la réalité augmentée est un très bon outil pour réduire les tailles et les poids de la documentation, une simple tablette voir un smartphone suffit. Tous les techniciens ou utilisateurs peuvent en être équipés à moindre coût. De plus, le temps de déploiement des correctifs est réduit. Les utilisateurs reçoivent en temps réel les notifications de mise à jour. Ils peut également remonter certaines informations via les interfaces.
Les processus et les machines étant de plus en plus complexes, ils impliquent un niveau d’expertise très important. Les techniciens de maintenance (et les utilisateurs) doivent connaître de multiples procédures. Thomas Jouhanneau nous a présenter la solution mise en place chez Audi pour l’analyse des défauts et des indicateurs sur les tableaux de bord. L’utilisateur grâce aux images et aux vidéo connaît directement les pannes et/ou les consignes.
Mais pour tous les intervenants la technologie seule ne servira à rien. Il faut que les industriels repensent leurs documentations., revoient tout le processus de création et de scénarisation. De nouveaux métiers sont probablement à créer pour cela.
La deuxième table ronde était consacrée à l’usage de la réalité augmentée pour apprendre et se former.
Les intervenants de cette table ronde étaient :
* Javier Posselt (Chef de Projet Réalité Virtuelle et Augmentée chez Renault)
* Christophe Lobert (Responsable Pôle Média & Système d’informations du Groupement National Formation Automobile)
* Bertrand Piquard (Manager Pôle RA&RV de On-X)
* Cédric Bématol ( chef de projet chez ON-X)
* Fabrice Malaingre (Business Unit manager & Partner chez THEORIS).
Le constat général est à peu près le même que sur la table ronde précédente. Bertrand Piquard, Cédric Bématol d’ON-X et Fabrice Malaingre, THEORIS ont insisté sur le fait que faire de la réalité augmentée pour de la réalité augmentée n’a aucun intérêt ! Pour tous les intervenants l’important est le message. Il est nécessaire apporter une vraie valeur ajoutée.
Pour Christophe Lobert, du GNFA, la formation même augmentée reste de la formation. Le coté ludique permet « seulement » de mettre en situation l’apprenant. Pour Javier Posselt, Renault, le coté ludique donne une dimension plaisir à la formation. Elle est beaucoup mieux assimilée. Tous les intervenants sont persuadés que la gamification couplée à la réalité augmentée est une voix de développement pour les futures formations.
Javier Posselt nous a expliqué que la réalité augmentée permet aujourd’hui de former des personnes sur des équipements qui n’existent pas encore. Lorsque les installations sont disponibles, l’apprenant utilise son environnement de travail. Un des gros avantages de la technologie est également la possibilité de reproduire des situations pratiquement impossible, par exemple selon Fabrice Malaingre « simuler le tir d’obus sur un char ».
La technologie apporte une nouvelle dimension à la formation tout en réduisant les coûts, grâce à la « dématérialisation » des supports et des lieux de réunion. Les coûts liés aux matières premières et aux énergies sont eux aussi réduits.
Les formations augmentées permettent aux utilisateurs d’apprendre de manière active et autonome. Il semble évident pour tous nos intervenants que la réalité augmentée est un gros plus. Mais comme pour la documentation, cela implique, une reforme en profondeur de la méthode pour les concevoir; En particulier, nos intervenants ont tous évoqués l’idée d’intégrer des storyboarder et de construire des “histoires des formation”.
La conclusion de cette table ronde est qu’il ne faut pas que la technologie fasse oublier la fonction première de la formation, qui est l’’acquisition de compétences.
Nous remercions chaleureusement l’ensemble des intervenants et des conférenciers ainsi que Vincent Marcatté qui nous fait l’honneur d’introduire cette demi journée par une présentation des avancée du plan RA de la Nouvelle France Industrielle.
J’ai une formation technique et je suis passionné par les nouvelles technologies et tout ce qui s’en approche.
Aujourd’hui je participe,à l’animation du blog http://augmented-reality.fr. En 2011, nous avons créé avec Gregory Maubon, l’association de promotion de la réalité augmentée RA’pro dont je suis le président. Dans le cadre des activités de RA’pro, je co-organise les ARuseCamp (http://ARuseCamp.org) et j'interviens pour des conférences, des ateliers ou du conseil et de l'accompagnement.
Vous pouvez me joindre à cette adresse olivier@augmented-reality.fr ou via skype olivier.schimpf