Bonjour Stéphane, peux-tu nous présenter Innersense? Quel est ton parcours ?
Innersense est une société experte de la 3D et de la réalité augmentée pour l’aménagement et la maison. Leader en Europe, elle s’adresse aux fabricants et retailers du secteur et s’est lancée à l’export en 2018 avec l’ouverture de deux filiales aux US et en Italie. Elle compte déjà de très belles références comme Maisons du Monde, Roche Bobois, Stressless, Cdiscount, Leroy Merlin, etc.
J’ai une formation technique puisque je suis ingénieur informatique et docteur en robotique. Après ma thèse j’ai travaillé dans une start-up qui faisait de la 3D pour le monde professionnel et j’ai toujours eu l’intention de me lancer dans l’entreprenariat. A un moment donné nous nous sommes lancés avec quelques collègues de travail dans cette nouvelle aventure. Xavier Crouilles (mon associé) nous a rejoint rapidement et c’est comme ça qu’Innersense est née.
Comment est venue l’idée du CES ? Quels étaient vos attentes ?
Cela faisait déjà quelques années que nous nous posions la question d’y aller, mais de prime abord, ça n’avait pas un grand intérêt pour nous. On était sceptique de l’emballement franco-français à l’égard du CES, sachant en plus qu’Innersense fait plutôt du BtoBtoC et que le public là-bas n’est pas du tout dans notre clientèle traditionnelle (meuble et maison). D’ailleurs nous n’y sommes pas allés avec des objectifs commerciaux directs, étant donné que c’est quand même un investissement en temps et financier pour nous.
Ce qui nous a décidé cette année à sauter le pas est la prise de conscience qu’à un moment pour accroitre notre visibilité, y compris en France, il était important d’être là-bas. D’autant plus au stade de maturité d’Innersense : nous travaillons maintenant avec des marques mondiales et 2018 a vu la sortie d’applications pour des entités à renommée internationale comme Roche Bobois, Stressless, Maisons du Monde, etc. Nous sommes vraiment en phase d’internationalisation notamment marquée par la création de la filiale américaine au second trimestre 2018.
Aviez-vous choisi de présenter une innovation en particulier ?
L’objectif était aussi de profiter de l’événement pour communiquer sur notre dernière innovation technologique SwapUp sur laquelle nous travaillons depuis plusieurs années. Il s’agit d’une techno permettant « d’effacer virtuellement » un aménagement déjà existant (une cuisine par exemple). C’est encore un prototype, pas encore un produit mais ça viendra prochainement. Nous croyons que ça peut vraiment transformer la réalité augmentée pour l’aménagement des espaces. C’est une innovation qui est attendue par nos clients et qui place Innersense en pointe sur la réalité augmentée pour l’aménagement des espaces.
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La région Occitanie proposait un accompagnement mené par AD’OCC pour les entreprises du territoire. Super boulot en amont et sur place. Avec la French Tech et la région nous étions très bien placés, ce qu’on n’aurait pas pu obtenir si on avait fait la démarche seul.
Comment s’est passé l’événement en lui-même ?
Très intense d’autant plus qu’on était en mode découverte et avec une équipe réduite. Il y avait un trafic gigantesque et très international notamment américain et asiatique. C’était assez impressionnant ! Quatre jours pendant lesquels on a été très sollicités par la tenue du stand la journée et en off par divers événements tôt le matin ou le soir organisés par La French Tech, BPI, la Région etc.
On ressent aussi la pression de la ville et de cette foule gigantesque qui vit sur place pendant quelques jours : c’est épuisant !
Quel bilan pour Innersense ?
Rétrospectivement on a eu beaucoup de contacts, tant côté français qu’américain, dont certains vraiment très intéressants avec lesquels on n’aurait pas pu échanger si on n’était pas allé au CES. C’était bénéfique et on en tire un bilan très positif, d’autant plus que maintenant nous sommes prêts pour le marché US. Bien sûr, comme pour tous les salons, ce ne sont « que » des contacts qu’il va falloir travailler dans les mois à venir.
Et côté veille technologique ?
Côté veille on a pu voir beaucoup de hardware autour de la réalité augmentée. Même si ce n’est pas encore mature, on voit que ça bouge. Il faudra encore sûrement quelques années avant d’avoir les cas d’usages grand public qui nous intéressent chez Innersense.
Côté logiciel, peu de nouveauté de notre point de vue, si ce n’est qu’il y a aujourd’hui des résultats sympas dans la beauty tech. Sinon pas grand-chose de très nouveau en tous cas dans le secteur qui nous intéresse.
Quels sont vos projets maintenant ? Une participation au prochain CES ? Un nouveau produit ?
Nous avons plein de projets en cours pour 2019 afin de permettre d’améliorer de façon significative nos produits existants, à savoir : la production de contenu, la diffusion de ce contenu vers des standards et des partenaires autour de la 3D et de la donnée produit, et l’essayage en situation grâce à la réalité augmentée en introduisant progressivement l’effacement.
Effectivement, ne serait-ce que pour l’exposition que cet événement permet d’avoir, il y a de fortes chances qu’on décide d’y retourner l’année prochaine !
Merci Stéphane pour le temps que tu nous as accordé ! Pour en savoir plus sur l’entreprise, consultez le site web et abonnez-vous au fil Twitter !
Grégory MAUBON est consultant indépendant en réalité augmentée (animateur et conférencier) depuis 2008, où il a créé www.augmented-reality.fr et fondé en 2010 RA'pro (l'association francophone de promotion de la réalité augmentée). Il a aidé de nombreuses entreprises (dans plusieurs domaines) à définir précisément leurs besoins en réalité augmentée et les a accompagnées dans la mise en œuvre.