C’est toujours un plaisir de venir au SATIS pour partager sur l’utilisation de la réalité augmentée et pour échanger avec le public sur les questions actuelles du domaine. Pour l’édition de 2023 nous avons choisi de parler des bonnes pratiques de l’AR et de l’importance des expériences multisensorielles. Les choix de ces thèmes très différents, un faisant plutôt un bilan du passé et un regardant résolument vers l’avenir, nous a permis de confronter des positions intéressantes. Nous vous proposons un petit résumé des discussions en attendant la mise à dispositions des enregistrements vidéo.
Notons pour commencer que cette édition fut un vrai succès avec plus de 9000 visiteurs et le retour de l’espace dédié aux technologies de la XR, le “Big Shoot XR”.
Expériences immersives et multisensorielles : stimuler l’engagement et la créativité (modération Caroline Vanhove)
Autour de cette table étaient réunis 5 experts : Sylvain Desplanques (University of Geneva), Linda Gabbay (Vice-présidente d’EliXR), Olivia Pappini (La Méduse Violette) et Clara Echassoux (Actronika SAS).
Chaque participant représentait et défendait la croisée des sens : odorat, toucher, vsuel et sonore. Cette table a démontré l’importance de la liaison entre nos différents sens. La convergence des contenus narratifs et sensoriels permet de conduire les utilisateurs, de les “plonger “ dans une expérience où ils sont acteurs “actifs”.
Le fait de se déplacer dans ces univers immersifs où les interactions créent des stimulis. Cette symbiose sensorielle ancre une expérience unique. Dans un futur proche, elles seront utilisées de plus en plus dans divers secteurs : recherches, divertissement, culture et musées, santé, apprentissage… Plusieurs projets en phase d’expérimentations sont en cours, intégrant IA Génératives. Nous ne sommes qu’au début d’une “Apogée Numérique Immersive”.
Réalité augmentée : les clés pour concevoir des expériences inoubliables (modération Grégory Maubon)
Dans le cadre de cette table ronde sur les meilleures pratiques pour créer des expériences de réalité augmentée (RA), Maxime Vidal, Gérard Bernasconi, Chloé Guennou, et Sébastien Spas ont choisi de porter les discussions sur 4 axes essentiels : pourquoi utiliser la RA, choisir les bons outils, travailler le contenu, imaginer la narration.
Les intervenants ont partagé leurs perspectives sur l’importance de la pertinence et du contexte en RA. Il existe aujourd’hui de nombreux cas d’usages réussis en formation, en éducation, en commerce, etc. Il est nécessaire de choisir la RA pour des raisons précises, en évitant de tomber dans le piège de l’utilisation de technologies pour elles-mêmes.
Un point clé abordé fut la nécessité de comprendre les besoins spécifiques d’un projet de RA : définir le public cible, le lieu d’utilisation, les conditions d’utilisation et le budget disponible. Ces facteurs influencent le choix de la technologie et la conception de l’expérience utilisateur. Par exemple, des projets variés ont été présentés, allant de l’utilisation simple de la RA sur téléphone à des expériences complexes sur des casques de réalité augmentée.
Concernant les outils techniques, la discussion a porté sur l’éventail des possibilités, de la programmation classique aux outils « No-Code », en passant par les plateformes. Le choix n’est pas simple, car chacun à des avantages et des inconvénients. Dans tous les cas, ce sont bien les besoins de l’expérience, dont nous parlions précédemment, combinés aux limitations techniques qui vont aider à faire un choix.
En abordant le contenu, les intervenants ont insisté sur l’importance de la qualité et de la pertinence du contenu en RA, en évitant les contenus « gadget ». Ils ont discuté de l’utilisation de la RA dans des contextes professionnels, culturels et de divertissement, avec un accent sur la création d’expériences significatives et immersives.
Le storytelling en RA a été un autre point focal, soulignant que l’efficacité narrative ne se limite pas à l’utilisation de méthodes classiques. Les spécialistes ont expliqué comment le storytelling en RA nécessite une compréhension approfondie du lieu, du contexte et de l’audience, ainsi qu’une adaptation des techniques narratives aux spécificités de la RA.
Les intervenants ont aussi globalement souligné qu’aujourd’hui, il est très facile de trouver des outils simples pour démarrer la conception d’une expérience de RA, une sorte de démonstrateur. C’est une manière efficace de comprendre la technologie, ce qu’elle peut apporter et, évidemment, ses limites.